Je suis fan de séries.
Netflix – qui le sait pertinemment – ne peut s’empêcher de m’en proposer de nouvelles à chaque fois que je me connecte à la plateforme. En ce moment je suis sur Breaking Bad, une série qui date de….2008 😳. Et je dois avouer que c’est plutôt pas mal.
Pourquoi je vous raconte ça ? Tout simplement parce que cette série, j’avais commencé à la visionner au moment de sa sortie. Et je n’avais pas accroché…
Le premier épisode est lent à se mettre en place, alors j’ai abandonné. J’ai failli faire la même erreur pour Squid Game mais heureusement j’ai tenu bon…🙄 Tout ça pour dire qu’à l’heure du binge watching, si le premier épisode n’accroche pas les téléspectateurs, ils risquent d’aller voir ailleurs. Pour vos articles de blog ou vos posts sur les réseaux sociaux : c’est pareil.
Si votre accroche n’interpelle pas votre audience : elle va passer à côté de l’information que vous souhaitez lui transmettre. Et ça, c’est justement ce que l’on veut éviter.
Alors comment rédiger une accroche au top ?
Suivez le guide 👇
Table des matières
- Qu’est-ce que c’est qu’une phrase d’accroche ?
- Pourquoi faut-il soigner ses accroches ?
-
Rédiger une accroche qui accroche, nos 10 conseils
- 1/ Personnalisez.
- 2/ Mettez-vous à la place de votre cible.
- 3/ Pensez proposition de valeurs.
- 4/ Soyez concis.
- 5/ N’écoutez pas (toujours) les astuces de copywriters.
- 6/ Accrochez par la conclusion.
- 7/ Informatif ou incitatif : choisissez votre camp !
- 8/ Uniformisation : s’affranchir des règles.
- 9/ Personnel et authentique : juste vrai.
- 10/ Pas de faute d’orthographe.
- En bonus, 3 formules efficaces à réutiliser
- Comme toujours vous allez devoir itérer
Qu’est-ce que c’est qu’une phrase d’accroche ?
Avant d’attaquer le vif du sujet, je voudrais rappeler qu’avant de se lancer dans la rédaction d’une bonne accroche, il est primordial de connaître son audience. C’est la base du copywriting (rédaction persuasive), mais si on ne sait pas à qui on s’adresse, si on ne connait pas les préoccupations de sa cible ou si on n’utilise pas ses codes, il sera difficile de rédiger une accroche qui l’interpelle.
Voilà qui est dit.
L’accroche pour obtenir l’attention
En communication, quand on parle de phrase d’accroche, on ne fait pas seulement référence aux posts sur les réseaux sociaux ou aux titres d’articles de blog.
Elle concerne aussi : les titres de vos vidéos, de vos podcasts, de vos landing page, de vos objets d’email, de votre campagne de pub… Ou encore votre pitch, dans le cas de votre personal branding…
Cette phrase d’accroche, elle a un seul objectif : obtenir l’attention.
Sur les réseaux sociaux, on va chercher à arrêter le scroll (on appelle ça le « pattern interrupt » : on va tout faire pour stopper l’internaute dans le défilement de son fil d’actu). En email marketing, elle vise à augmenter le taux d’ouverture. Sur Youtube, à favoriser le nombre de visionnages. Enfin sur les moteurs de recherche, à augmenter le taux de clic vers votre article, etc.
Et pour inciter à découvrir votre contenu
Une fois qu’on a obtenu l’attention, la phrase d’accroche a un objectif différent, c’est d’inviter à poursuivre la lecture de votre post, article, mail, vidéo, carrousel, pub, etc.
Donc – si on résume – la phrase d’accroche est un moyen de dire à votre cible : STOP, OUVRE, CLIQUE, REGARDE, LIS, ECOUTE.
Ne lâchez jamais l’objectif de votre phrase d’accroche quand vous la rédigez. Vous n’avez que 3 secondes pour convaincre !
Pourquoi faut-il soigner ses accroches ?
Favoriser le jeu des algorithmes
Ecrire une bonne phrase d’accroche c’est pas évident. Car même si vous êtes un copywriter aguerri,il y a un autre paramètre à ne pas négliger : les algorithmes. Google, Facebook, YouTube, Linkedin, Twitter, etc. Si vos lecteurs n’accrochent pas, ils ne mettront pas votre contenu en avant.
Susciter l’intérêt
Mais ce n’est pas tout, en plus des algorithmes, il y a nous et notre capacité à traiter les informations que nous percevons à longueur de journée. Vous, moi, vos lecteurs, nous sommes tous dans le même cas : notre capacité d’attention est relativement faible. Face à la quantité d’informations que l’on reçoit tous les jours notre cerveau est surchargé.
D’où l’intérêt d’écrire une bonne phrase d’accroche pour susciter l’intérêt de vos lecteurs.
Emerger au milieu des autres contenus
Autre chose importante : n’oubliez ni le contexte ni la concurrence !
Votre phrase d’accroche ne vit pas seule, elle doit exister au milieu de centaines d’autres, d’images, de photos, de vidéos, d’articles. Soigner sa phrase d’accroche c’est aussi soigner la relation qu’elle va créer avec vous, votre contenu, vos photos…
En clair : puisque l’objectif est de faire réagir le lecteur, d’arrêter le défilement de son fil d’actualités ou de l’hameçonner sur les pages d’un magazine, soignez le trio auteur/accroche/image.
Par exemple, vous pouvez jouer sur le décalage entre l’auteur et l’accroche ou vous appuyer sur l’image pour donner plus de poids au texte.
Illustrations :
Ici, il y a un décalage entre l’auteur et le contenu. Quand le Ministre de l’Economie commence un post Linkedin par « Coucou les amis ! », ça détonne. Résultat ? Notre curiosité est piquée et on continue la lecture.
Dans ce cas, l’auteure utilise une image bien connue avec légende dont la faute volontaire pique les yeux. Couplée à son accroche « Noir ou blanc. Il faut choisir son camp » c’est un excellent moyen de capter l’attention et d’inviter le lecteur à appuyer sur «…voir plus ».
Rédiger une accroche qui accroche, nos 10 conseils
Il y a des centaines de façons d’écrire une bonne accroche. Mais on vous a sélectionné 10 conseils qui nous semblent les plus importants et surtout les plus pertinents.
1/ Personnalisez.
Ce conseil est plus orienté email marketing. Mais quand on y pense, le truc est génial et simplissime. Parce que le meilleur moyen d’obtenir l’attention de quelqu’un c’est de l’interpeller. Quand on nous appelle, quand on parle de nous, quand on lit notre prénom, quoi qu’il arrive on y regarde d’un peu plus près.
On en voit encore passer des centaines, de ces emails sans personnalisation. Et envoyés par de grandes marques en plus…
2/ Mettez-vous à la place de votre cible.
Si vous utilisez des termes qu’elle n’utilise pas ou si vous n’adressez pas son véritable besoin, vous n’obtiendrez pas son attention. Il y a 4 questions que vous pouvez poser à votre persona après la rédaction d’une phrase d’accroche :
- En quoi ça me concerne ?
- En quoi ça m’intéresse ?
- Pourquoi je dois t’accorder mes 30 prochaines secondes ?
- Et celle qui tue : et alors ?
3/ Pensez proposition de valeurs.
Si vous souhaitez mettre en avant votre produit/votre service, dites ce qu’il va réellement changer dans la vie de votre lecteur (c’est l’exemple classique du dentifrice : vous ne vendez pas un dentifrice, vous vendez des dents blanches). Pour l’accroche c’est pareil. Pour obtenir l’attention il faut miser sur ce que vous allez apporter, concrètement. Bref, vous réparez les bobos.
4/ Soyez concis.
L’infobésité, la surconsommation d’information, fait qu’aujourd’hui on est tous pareils : on n’a pas de temps à perdre, on a besoin d’une information et on en a besoin rapidement. Concrètement, les posts à 1300 mots c’est pénible. Pour vos accroches, c’est pareil : faites court.
Pour information, Buzzsumo a publié une étude sur l’analyse de 100 millions de publications et la longueur de titre idéale c’est 11 mots (contre 15 en 2017).
Pour les titres de blog, je préconise même 6/7 mots. Pourquoi ? Car l’internaute scanne les résultats des moteurs de recherche. Avec 6/7 mots il va retenir l’intégralité de votre titre. Et en plus, c’est bon pour le taux de clic. Si vous voulez découvrir les secrets d’un titre qui convertit, c’est par ici.
5/ N’écoutez pas (toujours) les astuces de copywriters.
Il y a peu je lisais un post d’une copywriteuse émérite qui donnait ses 3 grands principes pour ne pas rater son accroche : mettre de l’émotion, être précis, récrivez pour créer. Je ne suis pas d’accord avec le premier. L’émotion n’arrête plus le scroll. Nous avons vu trop souvent des accroches du type « aujourd’hui j’ai surmonté ma plus grande peur », « j’ai fait une découverte qui a changé ma vie », etc.
Encore une fois, si l’émotion est réelle et incarnée c’est un vrai plus pour votre accroche. Mais si ce n’est pas le cas, ne rentrez pas dans le piège de la surenchère émotionnelle.
Par contre, écrire une dizaine d’accroches différentes pour trouver les mots justes, ça oui ! 😉
6/ Accrochez par la conclusion.
C’est contre-intuitif, mais efficace. Un des principes de base en écriture web est de commencer par la fin. Démarrez par l’information principale. Notre capacité d’attention est tombée de 13 secondes à 8 secondes en 10 ans. Pas le temps d’aller chercher l’info au bout du post ou à la fin de la seconde page. Donnez tout au lecteur dès le début, ça lui facilitera la vie !
7/ Informatif ou incitatif : choisissez votre camp !
C’est un grand classique de l’écriture journalistique. Il existe 2 types de titres. Certains sont plus à l’aise avec l’un et d’autres avec l’autre. Il n’y en a pas un qui soit plus efficace que l’autre.
Dans les titres informatifs, il y a ceux qui utilisent des chiffres, par exemple = « 75% des DRH souhaitent pérenniser de nouveaux modes de travail ». Ici, j’ai l’information principale directement, ça me simplifie la lecture. Je sais ce qu’il y a dedans et si ça m’intéresse, je poursuis.
Dans les titres incitatifs, il y a les questions = « La lettre de motivation : un passage obligé ? ». Ici je sais quand même de quoi traite l’article mais je n’ai pas la réponse immédiate à la question. Les accroche du type « comment…? » sont, elles aussi, plutôt efficaces. Vous voulez en savoir plus sur les titres ? C’est par ici !
8/ Uniformisation : s’affranchir des règles.
Les techniques rédactionnelles sont en vogue… Mais ce n’est pas pour autant que tout le monde a le sens de la formule : n’est pas David Ogilvy qui veut… Utiliser des techniques rédactionnelles c’est bien, sortir des structures de post uniformes c’est mieux. Les mêmes thématiques traitées de la même façon selon le même schéma narratif, ça perd toute saveur.
Faites bouger les lignes, prenez vos sujets à bras le corps et faites-leur une prise de catch. Ecrivez comme vous le voulez, mais écrivez comme vous êtes (merci McDo !).
9/ Personnel et authentique : juste vrai.
Stop aux posts faussement inspirationnels, calqués les uns sur les autres.
Démarquez-vous ! Votre accroche, elle doit vous ressembler, c’est ce que vos lecteurs attendent, c’est ce qu’ils recherchent, c’est ce qu’ils achètent. En revanche, on reste calme sur la surenchère émotionnelle…
10/ Pas de faute d’orthographe.
Faire une faute de frappe ou d’orthographe dans un article ou une newsletter de plusieurs milliers de mots, ça arrive. Mais dans une accroche, ça n’est pas supportable. Et ça décrédibilise l’auteur. A moins que ça ne soit volontaire. Auquel cas, c’est malin…
En bonus, 3 formules efficaces à réutiliser
C’est vrai, nous ne sommes pas fan de l’uniformisation. Mais force est de constater que ces petits combo récoltent encore de bons résultats :
- [ Action ] + [ Temps ] + [ Résultat ]. Par exemple : 15 minutes par jour pour publier sur LinkedIn et générer du business
- [ Résultat ] + [ Temps ] – [ Objections ]. Ex: Publier tous les jours sur LinkedIn sans avoir le syndrome de l’imposteur
- Le [power word] pour… Ex : Le secret pour multiplier votre vitesse d’écriture par 4. Nos astuces pour rédiger un titre qui déchire. La bonne méthode pour augmenter son taux de clic. Ou encore, les étapes pour obtenir un CDI.
Comme toujours vous allez devoir itérer
Trouver une bonne accroche est clairement un exercice difficile. Maintenant que vous avez quelques pistes n’hésitez pas à vous entraîner et à tester différents formats d’accroche. Vous pourrez ainsi mesurer celles qui parlent le plus à votre audience et vous adapter. N’hésitez pas à consulter notre guide du marketing de contenu si vous souhaitez aller plus loin.
Et si vous avez besoin d’un coup de main, c’est par ici ! 👇
Photo de Volodymyr Hryshchenko sur Unsplash